Voici l'essai d'époqie de la Kadett City, en version 1.2 GLS. Merci à François qui m'a donné l'autorisation de publier l'article sur mon blog. Retrouvez le lien en fin d'essai...
PS : aaahhhh ce bleu pâle !!!! Vive les 70's !!!!
VA-T-ELLE ETONNER L'AMERIQUE ?
Périodiquement, les marques américaines sont reprises par l'obscession de la petitevoiture car elles n'ont jamais vraiment pu mener à bien un tel projet :la politique des "compactes" s'est soldée là-bas par un demi-échec. Unebelle nuit donc, les dirigeants de la GM ont fait des cauchemars à base de Renault 5 et de VW Golf. Que faire ? La décision fut vite prise, un nouveau modèle de dimensions réduites allait être rapidement lancé à un niveau international. Pour la première fois, une même voiture ou presque serait fabriquée dans cinq grands pays de par le monde. Les éléments de base de l'Opel Kadett furent retenus afin de ne pas perdre de temps.
La nouvelle venue s'appelle Chevette, en Angleterre chezVauxhall, aux Etats-Unis chez Chevrolet, au Brésil chez GM, en Australie chez Holden, et même au Japon chez Isuzu. En Allemagne seulement, elle reçoit le nom plus logique de City. Sa recette est simple : prenez une Kadett deux portes, ajoutez lui un hayon arrière et raccourcissez de 23 cm. Secouez bien le tout et vous pourrez obtenir une automobile finalement relativement petite pour les cités encombrées. La ligne est réussie, l'arrière est agréable, l'on ne reconaît plus la Kadett ! Cependant, elle mesure tout de même 3,92m delong, ce qui ne permet pas de classer la City parmi les mini-voitures ni même dans les 3,50m.
En France, c'est l'Opel qui a été choisie sous plusieurs versions : un type de base à moteur 1000cc 6CV et une 7CV de 1200cc équipée soit d'une boîte mécanique, soit d'une transmission automatique GM Strasbourg. Nous avons essayé la GLS 7CV à boîte normale. La technique de cette voiture est très classique, et quand on ouvre le capot dans le mauvais sens avec une archaïque tringle de maintien, le moteur apparaît comme bien petit avec un radiateur très étroit, style Juvaquatre d'avant-guerre. Ce groupe de 1196cc est alimenté par un carburateur de 35 et avec une compression de 9, il développe la puissance intéressante de 60ch DIN à 5400 t/min. La boîte de vitesses est à quatre rapports avec levier au plancher et nous retrouvons à l'arrière un pont rigide avec des ressorts hélicoïdaux.
La direction est à crémaillère ; le freinage est assisté à disque à l'avant et tambour à l'arrière. La City pèse 830kg bien répartis avec 425kg sur le train avant. L'arrière transformable est bien étudié avec une tablette suivant automatiquement l'ouverture du hayon mais ne suivant pas le dossier de la banquette arrière lorsqu'il se replie.D'autre part, la surface de chargement est bien haute, ce qui réduit beaucoup le coffre en position normale. La roue de secours est logée à plat à l'intérieur du coffre et le réservoir d'essence trouve place à côté. La City a donc perdu le réservoir de sécurité de la Kadett, elle a perdu en même temps 6 litres de carburant puisque la capacité passe de 43 à 37 litres.
Pour la City 1200, la vitesse de pointe msurée à Montlhéry est de 139,8 km/h, ce qui correspond certes aux données du constructeur mais ce chiffre est bien faible pour un moteur de 60ch DIN. Les chevaux sont ils bien tous dans ce moteur ? La voiture fait néanmoins preuve d'une bonne nervosité sur les intermédiaires et aussi d'une souplesse suffisante. Sur route bien dégagée elle prend lentement sa vitesse maximale mais s'y maintient facilement. Les accélérations sont honnêtes mais sans plus, départ arrêté, nous avons relevé 20s 2/5 aux 400m et 38s 4/5 aux 1000m. Les reprises depuis 40 km/h en quatrième sont plus convaincantes puisque aux 400m on retrouve le même temps qu'au départ arrêté et que le kilomètre est atteint en 40secondes. Comme presque toujours chez Opel la boîte de vitesses est d'un maniement précis et agréable avec une bonne synchronisation. Les quatre rapports sont correctement échelonnés faut un léger trou entre la seconde et la troisième. En consommation, les chiffres obtenus sont intéressants, 6,2 litres à 70 km/h de moyenne sur le parcours habituel de 200 km et 8,45 litres à 97 km/h de moyenne moitié route moitiéautoroute. La courbe à vitesse constante démarre à 5,2 litres et monte jusqu'à 14 litres, ce qui est dans la bonne moyenne. Pour la sécurité,l e tableau est moins rose car la tenue de route est liée à l'adhérence précaire des roues motrices et au sautillement du train arrière. Sur route sèche, avec de bons pneus, tout se passe à peu près bien mais sous la pluie ou sur mauvais revêtement il convient de faire attention pour maintenir la bonne trajectoire. Heureusement, la direction est précise et tout en restant suffisamment douce. Le freinage lui aussi donne de bons résultats du moins à froid car à chaud les pertes d'efficacité arrivent assez rapidement. L'assistance est bien dosée, les roues n'ont pas tendance à se bloquer.
La liste des options proposées pour la City est longue mais on rêve avant tout d'une bonne suspension... En effet, sans être aussi mauvaises que certaines de ses concurrentes, les Kadett ne brillent pas par leur confort. Les ressorts et les amortisseurs sont nettement trop raides surtout à l'arrière. Les sièges ne sont pas non plus spécialement bons ni bien rembourrés. Au contraire, le niveau sonore qui règne dans la City n'est pas du tout exagéré même à grande vitesse : la mécanique fait preuve de discrétion. Il faut aussi se féliciter de la visibilité fort bien étudiée ; la lunette arrière inclinée ne se salit guère. A l'intérieur, les deux places avant permettent à des personnes de grande taille de loger leurs jambes tandis que les places arrière sont plutôt courtes. Le tableau de bord est exactement semblable à celui de la Kadett correspondante, il est assez complet, clair et bien disposé. Nous avons particulièrement apprécié l'aération ainsi que les vitres arrière s'ouvrant latéralement. Comme nous l'avons dit, la transformation de l'arrière en break est facile mais la hauteur de surface de chargement réduit le volume et élève le centre de gravité lorsqu'on y place des objets pesants. Le modèle que nous avions entre les mains est équipé en série de jantes façon sport équipées de gros pneus de 155, de phares de recul et d'une lunette arrière dégivrante. Il est aussi prévu une montre au tableau mais pas de partiel, ni de couvercle de boîte à gants.
Bien dessinée, l'Opel City plaira aussi par son côté pratique. Toutefois ses dimensions sont un peu en contradiction avec son appellation de voiture de ville, du moins en Europe. D'autre part, sa suspension reste à la mode ancienne, ce qui suscitera dans notre pays quelques réactions. Son moteur n'est pas non plus bruyant mais la boîte, la direction, et dans une certaine mesure, les freins sauvent la situation. Telle qu'elle se présente, cette voiture mérite-t-elle une diffusion mondiale ? Toutefois grâce à elle, les Américains vont pouvoir découvrir la petite voiture puisque là-bas elle s'appelle Chevrolet, mot magique bien que d'origine française !
B.C.
QUALITES.
- BONNE BOITE DE VITESSES
- ARRIERE TRANSFORMABLE
- PEU DE BRUIT
- Bonne direction
- Bonne visibilité
- Finition correcte.
DEFAUTS.
- MAUVAISE SUSPENSION
- PLAN ARRIERE TROP HAUT
- Performances modestes
- Capot contre le vent
- Tablette peu pratique
- Places arrière réduites.
PRIX : 18.995 F.
